Pattes froides, coeur chaud

De quoi ça parle ? : Mal dans sa peau, Chiara part se ressourcer en montagne avec son chat suite à une terrible expérience. Dans l’auberge où elle séjourne, Marc, le gérant, la confronte à sa plus grande peur. Parviendra-t-elle à surmonter ses traumatismes pour vivre une existence pleine et heureuse ? Comment ?

Retour «coup de coeur» : c’est d’abord le « livre objet » qui m’a plu. Une couverture colorée mettant en scène un couple et un loup promettait un chouette dépaysement. L’animation de bas de page a achevé de me convaincre ; j’ai aimé le loup qui court au fil des pages. Pattes froides, coeur chaud est comme un petit chocolat à déguster au coin du feu… Et si vous voyez des flocons danser devant la fenêtre, vous serez totalement dans l’ambiance. Pour ma part, j’ai lu le roman à la fin du printemps, mais je le recommanderais de préférence entre novembre et janvier pour une expérience plus immersive. Stéphanie Manitta est très douée pour dépeindre la vulnérabilité de ses personnages, la faire ressentir aux lecteurs et lectrices, puis, petit à petit, au fil du récit, transformer cette faiblesse en force. J’ai aimé assister à la lente renaissance de Chiara, comment elle reprend confiance en elle et retrouve une estime de soi suffisante pour lui permettre d’avancer sur le chemin de la vie. Jusqu’à devenir une personne ressource pour le gérant (et plus si affinités…) ? A vous de le découvrir…

Mon chapitre préféré : le chapitre 11 (p.58-60), dans lequel l’héroïne commence à apprivoiser sa phobie, aidée d’une petite fille. Je l’ai trouvé très touchant.

1 citation que j’ai aimé : « Tout m’épuise. Le bruit, les gens, même les ronrons de Noirousse parfois. Il n’est pas rare que je dorme treize heures d’affilée, pas seulement la nuit. » (p. 17)

1 citation montrant l’évolution de l’héroïne : « Puis la joie monte, à force de répéter cette phrase dans ma tête : « J’ai réussi à supporter la présence d’un chien et son contact. » (p. 113)

Pour aller plus loin, voir le site Web de l’auteure.

Mon Noël (presque) catastrophique

De quoi ça parle ? : Camille fête son premier Noël avec son copain Gautier chez les parents de ce dernier. Seul hic : la jeune fille a tendance à enchaîner les catastrophes. Sa maladresse légendaire fait partie de son charme. Gautier apprécie ce trait de caractère, mais ses parents ? Camille saura-t-elle limiter les dégâts à l’occasion des fêtes ?

Retour « coup de cœur » : J’avais déjà lu Camille, miss cata, romance pleine d’humour qui m’avait fait beaucoup rire. C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Camille et ses amis dans le bonus spécial Noël : Mon Noël (presque) catastrophique. Charlène Kobel croque le caractère de ses personnages et dépeint des scènes de vie ordinaires avec autant d’humour que de talent. Comme toujours, je ne peux que plonger dans la vie de ses personnages et me laisser embarquer dans leurs aventures. Un vrai délice à renouveler.

Pour plus d’informations, voir le site Web de l’autrice.

Coeurs-Vanille

De quoi ça parle ? : Dans le cadre d’un jeu télévisé qui forme des couples à l’aide d’une intelligence artificielle, Alice et Marco sont retenus comme « coeurs assortis », c’est-à-dire faits l’un pour l’autre. Mais, dès le début, ils ne s’entendent pas…

Retour « coup de cœur » : l’intrigue m’a tout de suite fait penser à l’émission « Tournez manège !» ou même à « Mariés au premier regard». Férue de romance, j’ai su que le livre allait me plaire, j’ai craqué, je l’ai acheté… et je ne le regrette pas. J’ai appris plein de choses sur le golf, l’oeuf doré de Kiruna, les pâtisseries suédoises… Avec ce livre, j’ai voyagé en Suède. Le traitement de l’histoire est original, j’ai eu une belle surprise à la fin. Avis à celles et ceux qui cherchent une romance pas comme les autres : Coeurs-Vanille risque de vous plaire. Bravo Laurent Vivante !

Le petit + (plus) qui m’a fait craquer : la recette des coeurs-vanille ! Délicieuse pâtisserie, encore meilleure le lendemain. A déguster seul(e), à deux ou à six, selon nos envies…

Pour aller plus loin, voir le site de l’auteur ou sur le site de l’éditeur.

La dissolution de la famille Rochat

De quoi ça parle ? : à la suite d’un accident de voiture, une famille du XXIe siècle se retrouve plongée en plein Moyen-Âge…

Retour « coup de cœur » : un roman historique avec une touche de fantastique ne peut que me plaire ! Le début m’a fait penser à la trilogie « Retour vers le futur ». L’intrigue est cependant bien différente, mais tout aussi prenante. Dans ce livre, il s’agit plus d’explorer s’il serait possible d’améliorer l’avenir dans le passé avec les connaissances du présent.

« Comment réagirait une famille ordinaire si elle se retrouvait propulsée au Moyen-Âge ? », voilà la question au coeur de cette fiction (p. 295). Tout au long de ma lecture, j’ai vibré avec cette famille plongée dans le passée. Je me suis posé les mêmes questions. Mais aurais-je agi comme elle ? Pas sûr que j’aurais osé… Dans tous les cas, j’ai éprouvé beaucoup de compassion pour les personnages. C’était une formidable aventure.

Avec une double narration « présent/passé », l’intrigue est très bien menée et j’ai été surprise par la fin. Avis à tous les amateurs et toutes les amatrices de romans historiques, ce livre risque de vous plaire. Bravo Nicolas Guignard !

Pour plus d’informations sur le livre ou pour le commander, voir le site Web de l’auteur.

La question qui m’a habitée tout au long du livre : à la place de la famille Rochat, aurais-je tenté de changer le futur, de le réécrire tel que je le connaissais ou me serais-je contentée de survivre en cherchant à me fondre dans la masse sans rien tenter de particulier ?

Dans le sillage des pierres

De quoi ça parle ? : Suite à la fonte d’un glacier, d’étranges phénomènes se produisent autour d’un monolithe. Neuf membres du Collectif Polyphème emmène les lecteurs et lectrices sur ses traces…

Retour « coup de coeur  » : Les neuf nouvelles s’entrelacent et se répondent de manière fluide et harmonieuse. Quel plaisir de retrouver parfois les personnages d’un récit à l’autre, d’en apprendre plus sur eux, sur ce qui leur est arrivé ! Lever à chaque fois un peu plus le voile sur les pouvoirs d’un monolithe étrange, intrigant, au fil des différentes nouvelles.  J’ai commencé Dans le sillage des pierres en m’attendant à des histoires indépendantes les unes des autres. Au contraire, j’ai eu la sensation de cheminer à chaque fois un peu plus profondément au coeur d’un même mystère. Une très belle surprise ! Le recueil vaut le détour, autant pour découvrir les neuf magnifiques plumes qui le composent que pour voyager « dans le sillage des pierres »…

J’ai aimé faire connaissance avec les styles de chaque auteur et autrice, entre poésie, fantastique, suspense et descriptions factuelles. Un bel exemple d’écriture collective réussie ! Vivement la sortie du prochain livre !

Une mention spéciale pour l’illustration de quatrième de couverture : bravo Natalia Aparicio.

Pour aller plus loin, voir le site Web de PVH éditions et le site Web du Collectif Polyphème.

La capeline écarlate

De quoi ça parle ? : Mila, jeune adulte, est en pleine quête d’identité au coeur du monde des modistes et du cinéma de la deuxième moitié du XXe siècle. Est-ce que Mila trouvera sa place entre amours, amitiés et deuils, dans un monde où règne le dictat des apparences ?

Retour « coup de coeur » : Quel roman ! Extraordinaire ! Manuela Ackermann-Repond dépeint la quête d’identité de Mila à travers le monde de la mode et du cinéma d’une main de maître. Avec une économie de mots, dans un style ciselé qui se lit facilement et avec plaisir, l’auteure m’a fait entrer dans la tête de Mila, dans ses ressentis les plus profonds… jusqu’au rebondissement final extraordinaire ! J’en ai été bouleversée. Bravo ! Un roman choc qui mérite d’être connu.

1 citation que j’ai appréciée :  « Le café, c’est un art, la quintessence du grain dans quelques centilitres ! […] Les yeux bruns de l’homme pétillaient en parlant de sa boisson favorite, un sourire s’étira sur son visage mal rasé. » (p. 56-57)

1 citation qui m’a marquée : « Malgré ma légère prise de poids, je bénéficiais d’une nouvelle énergie, due probablement aux récents événements. » (p. 159)

Pour aller plus loin, voir le site Web de l’auteure.